Le potentiel inexploité : les technologies marines et leur efficacité énergétique
L’océan est une véritable mine d’or énergétique. Entre les vagues, les marées et jusqu’à la chaleur des océans, le potentiel est énorme. Prenons par exemple les hydroliennes, qui transforment l’énergie des courants marins en électricité. Elles sont capables de produire plusieurs gigawatts (GW) d’énergie, même à faible vitesse de courant. En comparaison, une éolienne doit être installée dans des zones venteuses pour être rentable. Pourtant, l’énergie océanique reste peu exploitée. Les avancées technologiques récentes, comme les turbines sous-marines, montrent que nous pouvons atteindre une efficacité énergétique très élevée, alors même que l’océan est une source d’énergie renouvelable continue et stable.
Les obstacles à la mise en œuvre : défis techniques, logistiques et financiers
Ce n’est pas un exagération : les défis techniques et financiers sont énormes. Installer une ferme d’hydroliennes se heurte à des obstacles logistiques liés à l’environnement sous-marin. Dans les fonds marins, les machines doivent résister à la corrosion, aux tempêtes et à une faune et une flore parfois hostiles. Le coût initial est considérable : entre l’achat des équipements et les frais d’installation, certains projets peuvent avoisiner le milliard d’euros. Par exemple, en 2019, l’UE a investi 30 millions d’euros dans le projet MeyGen, l’une des plus grandes fermes de marées en Écosse. Bien que ces montants puissent décourager, les rentabilités à long terme sont prometteuses, surtout avec les coûts de l’énergie fossile qui ne cessent d’augmenter.
Cas d’études : pays pionniers et projets en cours
Des projets ambitieux sont déjà en cours dans certains pays pionniers. Parmi eux, le Royaume-Uni se distingue. La ferme d’hydroliennes MeyGen y œuvre déjà. En France, HydroQuest expérimente des hydroliennes dans la Loire. L’Australie investit lourdement dans le WesWave Energy Park pour capter l’énergie des vagues. Ces cas démontrent que malgré les défis, une volonté politique et des investissements peuvent propulser cette source d’énergie verte au-devant de la scène énergétique mondiale. Nous devons prendre exemple sur ces initiatives pour déployer plus largement cette technologie.
En conclusion, l’énergie des océans représente une solution viable et sous-exploitée pour répondre à la crise énergétique mondiale. Dépasser les enjeux techniques et logistiques est possible grâce à la technologie actuelle et à venir. Les exemples du Royaume-Uni, de la France et de l’Australie montrent que l’avenir pourrait bien être… océanique.